Il n’avait certes pas le cigare d’Hannibal Smith dans la bouche sur le podium de la salle de conférence après la victoire face à la Lituanie, la quatrième en quatre matchs, mais Vincent Collet avait la mine des bons jours : son plan se déroule pour le moment sans accroc !
Face à un adversaire classé sixième au ranking FIBA, les Bleus ont déroulé leur basket, en faisant le break dès la fin du deuxième quart, sur un 16-0 qui a mis les Baltes dans les cordes. Le coach de l’Equipe de France se frotte ainsi les mains d’avoir un match retour en terre hostile à Vilnius, avec un adversaire échaudé et revanchard…
« On n’a pas faibli défensivement »
Vincent, vous attendiez cette opposition avec impatience contre la Lituanie, un possible candidat à la médaille à la Coupe du monde, quels premiers enseignements tirez-vous de cette victoire, assez large au final (90-72) ?
« Je pense que c’était l’un de nos matchs les plus aboutis depuis un moment. On a plutôt fait une bonne lecture des différentes défenses rencontrées sur le pick & roll. On a juste été hésitant une fois ou deux, quand ils sont passés au-dessus de l’écran. Mais deux passes rapides de Terry Tarpey ont par deux fois mené à des situations très faciles. Hormis peut-être en début de match où on a été impatient en attaque, on a plutôt bien joué ces situations. Ce qui est intéressant aussi, c’est notre consistance défensive tout au long du match, on n’a pas faibli. En première mi-temps, c’était entaché d’un mauvais contrôle du rebond. Encore ! Neuf [rebonds offensifs], c’est trop pour une mi-temps. Mais globalement, c’est un match positif. Qui va provoquer une réaction de notre adversaire et nous donner le match très difficile qu’on espérait à Vilnius, où on pourrait même connaître notre première tempête. »
On a vu plusieurs actions où la balle passait de main en main et ça s’est fini par un panier tout cuit pour un joueur laissé seul (Nando De Colo avec la faute ou Guerschon Yabusele au layup), on imagine que vous devez être satisfait de voir ces systèmes longs travaillés à l’entraînement payer en situation de match…
« Je suis toujours satisfait quand mes joueurs ont des tirs ouverts. Ces systèmes n’étaient pas forcément longs, mais on a une continuité. Il y a eu des transferts de balle. À chaque fois qu’on a donné la balle à Mous [Fall] en deuxième mi-temps, ils sont souvent venus doubler et on a très bien renversé la balle et on a trouvé des shoots dans un fauteuil à l’opposé. C’est très positif. Il y a eu des situations d’extra passes, volleyées aussi, sur le pick & roll. Aussi bien sur le post up, ou après l’écran, ou sur démarquage, on a réussi à trouver des décalages. On a bien utilisé ce qu’on sait de la Lituanie, et de ses difficultés à couvrir les closeouts, avec des extérieurs qui peuvent souffrir contre notre vitesse. Il fallait les déplacer et on l’a fait avec régularité. »
Avez-vous été surpris par l’écart final, un +18 ?
« Oui, un peu. Parce que j’ai beaucoup de respect pour la Lituanie et elle est capable de mieux jouer. Bien sûr qu’on a bien défendu, on leur a posé des problèmes, mais on sait qu’ils valent mieux que ça. Le match de vendredi sera différent de ce point de vue-là. Si on est capable de leur imposer à nouveau notre jeu, et de les faire déjouer comme on a su le faire ce soir, ce serait vraiment un enseignement très positif. »
« Le bonheur de voir le coéquipier réussir »
Les deux vétérans de retour, Nicolas Batum et Nando De Colo, ont réussi un grand match, comment qualifieriez leur prestation ?
« Si je peux m’exprimer ainsi, je dirais que ce soir, c’était le match des tauliers. Il y avait du Johnny Halliday à l’échauffement, je pense que ça les a inspiré [rires] ! [Pour Batum], j’ai retrouvé un joueur que j’ai bien connu. Je lui ai demandé à la mi-temps quel âge il avait parce que son abattage était énorme. Pendant un moment, il était partout. Je pense même qu’il y a eu des petites erreurs dans les stats. Pour moi, il a au moins un contre de plus. Il y a eu trois minutes où tu avais l’impression que c’était l’Inspecteur Gadget, il sortait les bras quand il fallait, c’était impressionnant. Quant à Nando, il a été remarquable en fin de deuxième quart-temps. Son deuxième passage nous a permis de prendre douze points d’avance, il a joué avec justesse, il a sorti deux actions clutchs. Et puis, la même chose pour relancer la deuxième mi-temps, toujours dans la justesse. On veut améliorer notre coordination et ça se fait par la communication et la mise en place. On essaye de compenser le manque de matchs par la communication et il a un rôle de grand frère, de celui qui replace untel et untel en expliquant comment ça va se passer. »
C’était votre dernier match sur le territoire français avant de décoller pour la Lituanie, puis pour l’Asie, est-ce qu’on peut dire que vous avez fait le plein de confiance et de bonnes ondes avec ce public brûlant à Orléans (dans une CO’Met Arena à guichets fermés) ?
« On a eu droit à une ambiance exceptionnelle. On se le disait même avant le match, de voir tout ce public en fusion, c’est très agréable pour nous. C’est le cas depuis le début de la préparation. On sent le soutien, on sent que le public est derrière nous. C’est bien d’emmagasiner cette énergie avant de partir. »
On arrive à la fin de ce que vous avez appelé « le premier bloc » de cette préparation, vous pensez être dans les clous ?
« Je leur ai dit dans le vestiaire. On a fait mercredi soir des avancées sur plusieurs des chantiers qu’on a ouverts. Mais la plus belle chose, c’était l’état d’esprit. Le bonheur de voir le coéquipier réussir. C’est un petit détail mais si on arrive à garder ça, ça peut nous aider dans la compétition. »
Propos recueillis à Orléans
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