L’arbitre Nicolas Rainville remplace officiellement Laurent Boissier à la mairie.
Vous avez été nommé adjoint lors du dernier conseil municipal du 18 décembre. Au même moment, la session avait été perturbée par des supporters de Nîmes Olympique opposés au projet du futur stade. Comment avez-vous vécu ce baptême assez mouvementé ?
J’ai suivi comme tout le monde la situation des supporters. Je prends la mesure et l’ampleur du problème et ai rapidement commencé à travailler sur le dossier. En toute objectivité, il y a des éléments qui me font dire qu’on va pouvoir s’entendre. On n’y est pas aujourd’hui. C’est clair. Chacun doit faire un pas vers l’autre et mettre un peu d’eau dans son vin.
Ça veut dire que Rani Assaf doit faire un geste, mais les supporters aussi, notamment au niveau des fumigènes…
Rani Assaf est conscient qu’il lui faut plus d’engouements dans le stade. Il est conscient que lors du match contre le TFC mardi soir, les Toulousains faisaient plus de bruits que les Nîmois. Il est conscient qu’on a besoin du 12e homme quand Nîmes est mené. Mais pas à n’importe quel prix. Il ne veut pas engager sa responsabilité si une bombe agricole ou un fumigène vient à blesser quelqu’un à l’intérieur du stade.
Contrairement à Laurent Boissier, sur la retenue à cause de son ancien emploi à Nîmes Olympique, vous allez directement vous impliquer ?
Oui bien sûr. Même si ce dossier est avant tout collectif. Il est sur le bureau du maire car cela lui tient à cœur. Julien Plantier fait un travail colossal car ça touche aussi l’urbanisme. Mais une chose importante : je suis adjoint aux sports ; et non adjoint à Nîmes Olympique. Même si ce dossier est le plus médiatisé, il y a d’autres chantiers. On manque d’équipements et d’infrastructures pour toutes les associations sportives qui nous sollicitent. On a le stade Kaufmann qui prend de l’âge. On doit aussi remettre un coup de neuf dans nos gymnases. C’est pour cela qu’il y a d’une part le projet de la nouvelle Halle des Sports, mais aussi du Parnasse D’autre part, on est en train avec les services des sports de faire un audit sur la qualité des infrastructures pour repérer là où il y a besoin de faire des travaux. On va rapidement arriver en 2024, année des Jeux Olympiques. Il faudrait en profiter pour dynamiser nos quartiers, avec des Olympiades par exemple. Cela permettrait aux jeunes de renouer encore plus avec le sport.
On pourrait aussi rêver d’une "fan zone" pour le mondial de football l’hiver prochain ?
Bien sûr ! Si le Covid le permet ! Mais là, je n’ose plus m’avancer… En 1998, on avait organisé une Coupe des quartiers. J’en garde un souvenir magnifique. Les jeunes méritent de revivre des moments joyeux comme celui-là. Je n’ai qu’une hâte, c’est de sortir de cette période anxiogène dans laquelle on vit.
Du terrain sportif au jeu politique
Né à Nîmes en 1982, Nicolas Rainville fête son 40e anniversaire dans quelques semaines. Élève au lycée Daudet, il commence à arbitrer des matches de foot à 16 ans, après avoir "critiqué" avec un arbitre lors d’un jeu. "Mon père m’a ensuite dit : puisque tu critiques les arbitres, tu vas t’y mettre".
Embauché au district Gard-Lozère de football, il ne cessera d’arbitrer jusqu’à l’élite de la Ligue 1 et des championnats européens dans lesquels il exercera 10 saisons.
Actuellement arbitre en Ligue 2, Nicolas Rainville échangeait "depuis quelques années" avec des élus de la majorité nîmoise tout en préparant une reconversion comme kinésithérapeute.
"Il y a eu un bon alignement des planètes pour que je puisse à présent m’investir pour la Ville. Je termine ma formation de kiné et arrêterai d’arbitrer dans deux ans". Une fois les terrains de stades derrière lui, le nouvel élu prévoit d’ouvrir un cabinet en profession libérale.
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