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Marey, Doyen, Comandon… Ces médecins pionniers du cinéma qui ont voulu marier leur science et le 7e art - Le Monde

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Ils ont, ces derniers mois, à la défaveur du Covid-19, crevé nos écrans. Ils sont médecins et se nomment Michel Cymes (médecin consultant à France Télévisions), Karine Lacombe (chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine), Philippe Juvin (chef des urgences à l’hôpital Georges-Pompidou), Olivier Véran (neurologue et ministre de la santé), Jean-François Delfraissy (immunologue et chef du conseil scientifique Covid-19) ou Didier Raoult (infectiologue et microbiologiste). Admirés, décriés, attendus, adulés, attaqués, tous jouent, sur la scène d’une pandémie sous-estimée, la difficile partition de l’expertise et de l’autorité savantes.

Mais les désaccords entre spécialistes, les différends entre politiques et scientifiques, les palinodies des experts au gré de l’évolution de la pandémie, les rumeurs complotistes et les polémiques en tous genres ont, à l’heure frénétique des réseaux, rapidement terni l’assomption de ces nouvelles figures médiatiques. Sans doute ces anicroches témoignent-elles de la difficulté à imaginer, dans un Occident de longue date pasteurisé, qu’une épidémie puisse encore narguer la science et décimer ses populations.

Certains d’entre eux ont su néanmoins travailler leur image de sorte à tirer leur épingle du jeu. Olivier Véran, fort de la double autorité étatique et médicale, y a légitimé sa fonction ministérielle, tandis que Didier Raoult, dans le rôle de l’insoumis druidique, a gagné 1 million de partisans sur Facebook. Derrière ces deux figures antagonistes, quelque chose de la polarisation politique actuelle de la France affleure.

Entre la vie et la mort

Une telle passion médicale aura à coup sûr des retombées au cinéma, pour autant que le virus n’ait pas tué le cinéma avant. Le septième art – en lequel se jouent les puissances contraires de la science et de l’occultisme, du mécanique et du charnel – ne peut qu’apprécier l’ambiguïté du médecin, figure située entre la vie et la mort, rassurante et terrifiante à la fois. Personnage tour à tour saint et révéré, grotesque et satirisé, monstrueux et craint. On passera en revue, dans cette série d’un premier été sous l’empire du Covid-19, les principaux archétypes du médecin au cinéma. Non sans rappeler, en ouvrant ce notable corpus, que les premiers carabins à s’illustrer au cinéma le font aussi bien derrière que devant la caméra.

Lire l’enquête : L’été meurtrier du cinéma français

Il faut, pour mémoire, citer certains de ces pionniers. C’est évidemment le cas d’Etienne-Jules Marey (1830-1904), médecin et physiologiste, passionné par l’étude générale du mouvement, chez l’homme, le mammifère ou l’infusoire. Il cherche à le synthétiser en inventant, dès les années 1880, des appareils d’enregistrement graphique, puis photographique, qui mèneront à la fabrication d’une proto-caméra en forme de fusil nommée chronophotographe.

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August 17, 2020 at 05:00PM
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