À l'occasion de ses vœux à la presse, Gérard Trémège "lance un appel à la tolérance et à la bienveillance" face la montée des incivilités, et souhaite rapprocher davantage les élus et les services municipaux des citoyens.
Dans un contexte économique d'inflation et de flambée des prix de l'énergie, Gérard Trémège a tenu à faire une mise au point en revenant sur le dernier conseil municipal. "Nos choix budgétaires draconiens se sont traduits par une réduction des investissements de 18 à 20 M€ en 2022 à 15 M€ en 2023 et par la mise en œuvre de dispositifs de réduction de dépenses. Dans le même temps, nous avons supporté une augmentation de plus de 2 M€ des dépenses, une hausse de 1,2 M€ en année pleine liée à la revalorisation tout à fait légitime du point d'indice de 3,5 % des salaires de la fonction publique. Je pensais qu'il y aurait des échanges fructueux sur le budget et les options de la ville.
"Un exemple de mauvaise foi et de propos mensongers"
À part l'intervention structurée d’Hervé Charles, pas un mot de M.Lagonelle qui a choisi de se répandre sur les réseaux sociaux en disant que les impôts de la ville avaient augmenté de 10,52 %. C'est un exemple de mauvaise foi et de propos mensongers, d'interprétation fallacieuse motivée par la haine du maire. Je voudrais rétablir la vérité : en 2022, ce sont les recettes fiscales qui ont augmenté de 10,52 % dont 7,1 % sont liés à la hausse des valeurs locatives décidées par l'Etat ce qui nous arrange bien. Le reste est lié aux recettes sur les droits de mutation, à l'évolution des bases physiques à Tarbes grâce notamment aux retombées de l'opération Coeur de ville, et aussi aux rentrées fiscales de 400.000 € sur la taxe d'habitation sur les locaux vacants". "En 20 ans, nous avons réduit la dette de près de 30 M€ alors que nous avons réalisé plus de 250 M€ d'investissements" a rappelé Gérard Trémège qui a expliqué que ces choix budgétaires ont conduit la ville à décaler des projets "que nous avions prévu de réaliser avant 2026" comme le projet de Palais des sports du Quai de l'Adour : "nous avons décidé de ne pas construire un nouvel équipement mais de voir comment nous pouvions rénover le Palais des sports actuel, avec une enveloppe réduite de 15 à 5 M€". De la même manière, les projets de la villa des Arts et de la place Parmentier ont été décalés.
Vidéoprotection et travaux au jardin Massey
Malgré la réduction des investissements, en 2023, la ville poursuivra le développement de la vidéoprotection dans plusieurs quartiers, l'amélioration de l'éclairage public basse consommation, la mise aux normes et la modernisation d'un certain nombre de voies, comme la 2e tranche de l'avenue d'Azereix ou la rue Larrey, l'extension du skate park. "Nous allons aussi engager la première tranche de la nouvelle halle sur la place du Foirail, les travaux de l'orangerie et du cloître du jardin Massey (qui sera aussi doté prochain d'un nouveau petit train électrique), un projet de rénovation de la place de la Providence".
"Il y a un manque d'écoute des élus"
Par ailleurs, le maire de Tarbes s'est montré très préoccupé par la montée des incivilités et de l'intolérance constatée lors des réunions de quartier où "nous avons rencontré plus de 1000 personnes". Dépôts sauvages d'ordures, vitesse excessive, troubles de voisinage : Gérard Trémège "lance un appel à la tolérance et à la bienveillance" notamment aux "fauteurs de troubles". Et prend sa part de responsabilité : "malgré les efforts que nous avons faits, par exemple la mise en place d'une brigade de nuit de la police municipale qui totalise plus de 11.000 patrouilles en 2022, nous ne communiquons pas assez, nous ne sommes pas suffisamment compris ou entendus. Il y a un manque d'écoute des élus et même des services". Partant de ce constat, le maire veut repenser la relation entre la ville et les citoyens "pour revoir nos modes de fonctionnement sur le terrain" notamment des adjoints de quartier "qui doivent s'impliquer davantage", sur le modèle des brigades des travaux de proximité ou anti-tags.
Un deuxième centre de santé municipal ?
"Pour simplifier le quotidien des Tarbais et améliorer le dialogue avec eux", une application mobile sera proposée dès le mois de juillet, par exemple pour faire remonter un problème ou contribuer à la concertation citoyenne. "Je veux dire aux Tarbais que vous n'êtes pas seuls et que nous sommes à vos côtés" a souligné le maire, y compris dans des domaines qui ne relèvent pas de sa compétence, comme la santé. "Nous avons pris nos responsabilités en ouvrant un centre de santé municipal qui permet à plus de 2000 patients qui n'avaient pas de médecin traitant, d'en avoir un. Dès que notre centre de santé atteindra son équilibre budgétaire, nous envisageons d'en créer un nouveau sur un autre quartier".
Le commerce et le stationnement
Le premier adjoint en charge du commerce Pascal Claverie a mis l'accent sur l'effort municipal pour réduire le taux de vacance commerciale au centre-ville de 26 à 18 % avec un objectif réaliste de 10 %. "Depuis trois ans, il y a eu 34 ouvertures et notre objectif est de faire 26 ouvertures d'ici deux à trois ans". Le maire est revenu aussi sur le stationnement : suite à une consultation où la ville a reçu près 1600 réponses, il a été décidé de réinstaurer le stationnement gratuit sur une demi-heure au lieu d'une heure précedemment, après une expérimentation intermédiaire.
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