L'OMS cherche à déménager depuis des années pour quitter la place du Marché. Ni l'ancienne municipalité, ni la nouvelle n'ont trouvé de solution pour accéder à sa demande.
Patate chaude, arlésienne, serpent de mer... La langue française ne compte pas assez d'expressions pour décrire le futur local de l'Office municipal des sports de la Ville de Poitiers. En 2016, dans les colonnes de Centre Presse, on parlait déjà de l'avenir de l'OMS très lié à ses locaux historiques du n° 22 de la place Charles-de-Gaulle. Cinq plus tard, rien n'a bougé. Lundi dernier au conseil municipal, au détour du vote d'une subvention de 34.000€ de la Ville de Poitiers pour la participation d'un poste administratif à l'Office municipal des sports, Anthony Brottier, du groupe d'opposition « Notre priorité, c'est vous! », a demandé des nouvelles des nouveaux locaux, les actuels étant obsolètes depuis belle lurette.
« Avant
un nouveau bâtiment,
il faut construire
un nouveau projet »
« Avant de construire un nouveau bâtiment, il faut construire un nouveau projet », a répondu Maxime Pedeboscq, conseiller municipal délégué à la politique sportive. Bref, le projet de déménagement est de nouveau reporté aux calendes grecques. « Nous n'avons pas les moyens de construire un bâtiment neuf », a répété Léonore Moncond'huy, la maire de Poitiers. « J'espère qu'une solution sera trouvée, surtout pour le centre de médecine du sport (1) qui joue un rôle social », a insisté Anthony Brottier. Pour sa part, François Blanchard, ancien adjoint aux sports sous l'ère Claeys, a rappelé que « les acteurs du sport ont besoin d'un tiers-lieu sportif » mais pas forcément à l'échelle de la ville mais plutôt à celle de Grand Poitiers. C'est une piste de réflexion. Joint au téléphone au lendemain du conseil municipal, Michel Vaudel, le président de l'OMS, se montre critique vis-à-vis des politiques locaux: « Ça fait trop longtemps que ça traîne ». Le dossier, qui prenait déjà la poussière sur les étagères de l'ancienne municipalité, ne semble toujours pas emballer la nouvelle. « L'OMS pourrait servir à quelque chose mais aujourd'hui il coûte plus cher qu'il ne rapporte, et surtout il ne rend pas suffisamment de services », insiste Michel Vaudel. Le déménagement? Le président de l'office rappelle les différentes pistes: Fontaine-le-Comte, le stade Michel-Amand (La Pépinière) ou encore le club house du Stade Poitevin rugby au stade Rébeilleau. « Pour nous, la dernière solution était parfaite, on était au coeur d'un ensemble sportif et à proximité du CHU. » Mais voilà, un changement de majorité à la mairie de Poitiers et une crise sanitaire de 18 mois ont de nouveau bouleversé les plans de l'OMS. « Maintenant, on essaie de nous trouver un bureau via Ékidom », souffle Michel Vaudel, suspendu à « une décision politique ». Il réclame pourtant que les choses bougent: « Il faut se mettre au boulot rapidement ».
(1) L'OMS accueille le CMS. Ce centre médico-sportif assure la délivrance (par un médecin du sport) du certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive, assure le suivi d'entraînement pour les pôles régionaux ou les centres d'entraînement, mais aussi les sportifs de haut niveau.
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À quoi sert l'OMS?
« Soutenir, encourager et provoquer tous efforts et toutes initiatives tendant à répandre et à développer la pratique de l'éducation physique et des sports et le contrôle médicosportif. » Voilà le premier article de la déclaration en préfecture de l'office municipal des sports de la ville de Poitiers... le 18 mai 1966. Cinquante-cinq ans après, l'OMS est toujours là avec deux activités principales: le centre médico-sportif (CMS) qui assure la délivrance du certificat médical de non contre-indication (délivré par un médecin du sport) à la pratique sportive, mais aussi l'aide aux clubs via le prêt de matériel.
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