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"Old" : M. Night Shyamalan transforme notre peur de vieillir en cauchemar sous tension - LCI

FRISSONS – Après le super-héroïque "Glass" qui a divisé la critique, le génial réalisateur revient ce mercredi 21 juillet avec un angoissant huis clos qui enferme ses personnages sur une plage. Mais le paradis se transforme en enfer quand tous les héros comprennent que cette journée sera leur dernière.

Le mystère est resté entier jusqu’au bout. À l’heure où certains films dévoilent presque tout dès la bande-annonce, Old a fait le choix de la parcimonie. Une évidence quand derrière la caméra se cache l’esprit retors de M. Night Shyamalan. 

Le cinéaste américain quitte pour la première fois l’univers sombre de la ville pour la lumière des Tropiques, qui servent de décor à un compte à rebours mortel. À peine arrivés dans leur hôtel de luxe, des vacanciers se voient proposer une excursion exceptionnelle sur une plage somptueuse protégée par une immense barre rocheuse. 

Marionnettiste au scénario et à l'écran

Le séjour idyllique vire au cauchemar quand ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas revenir en arrière. Et pire, qu’ils vieillissent de deux ans à chaque heure qui passe. Cette histoire, M. Night Shyamalan a été la piocher dans le roman graphique de l’écrivain français Pierre-Oscar Lévy et de l’illustrateur Frederick Peeters intitulé Le Château de sable. Il préfère parler d’une inspiration plutôt que d’une adaptation, s’imposant comme seul marionnettiste de ce huis clos infernal. Le réalisateur s’amuse d’ailleurs de cette fonction à l’écran, interprétant lui-même le chauffeur de bus qui mène les héros à leur perte.

M. Night Shyamalan se défend d’avoir fait un film d’horreur. Mais l’angoisse est permanente et grandit au même rythme que les personnages vieillissent. "Je voulais que ce soit incessant, que vous ne puissiez pas intérioriser une chose avant qu’une autre arrive. Je voulais conserver ce ton étrange et décalé jusqu’à la fin, que le film ressemble à un long format de la série fantastique La Quatrième dimension", explique-t-il lors d’une conférence de presse virtuelle. La caméra est en mouvement constant, comme pour symboliser la perte de repères de ses héros. Le mystère, si cher au cinéaste, est dans chaque grain de sable de cette plage qui pose beaucoup de questions sans offrir trop de réponses. Et pousse le spectateur à se mettre à la place de ceux qui voient l’inéluctable arriver sans pouvoir rien faire. Et vous, que feriez-vous ?

Notre relation avec le temps est en quelque sorte une version de notre peur de mourir- M. Night Shyamalan

Old joue de la peur universelle du temps qui passe, ce qui en fait peut-être le film de Shyamalan dans lequel les spectateurs se reconnaîtront le plus. "C'est drôle que vous disiez ça parce que quand j'ai pensé à faire le film pour la première fois, je me suis demandé si la peur d'une chose existentielle et effrayante comme le temps - pas un rapace qui vous poursuit - aurait un impact. Et puis il s’avère que partout le public se reconnaît dans cette peur. Tout le monde trouve ça horrible. Notre relation avec le temps est en quelque sorte une version de notre peur de mourir. Et je suppose que c’est la même chose lorsque je fais un film sur les fantômes", nous répond-il. 

C’est vrai qu’il y a un peu de Sixième sens dans Old, dans cette lutte contre une force qui nous dépasse. Mais son casting international, de la Luxembourgeoise Vicky Krieps (Phantom Thread) au Mexicain Gael Garcia Bernal (La Mauvaise éducation), en passant par le Britannique Rufus Sewell (Judy), la jeune Néo-Zélandaise Thomasin McKensie (Jojo Rabbit) et l’Américain Alex Wolff (Hérédité) – tous deux excellents dans la peau d’enfants piégés dans des corps d’ados - est inégal. Tout comme le dénouement qui semble presque précipité. Et sur lequel M. Night Shyamalan ne s’est décidé que dans les dernières semaines avant la sortie. Il nous reste en tête le frisson et l’émotion que nous a procurés cette plage pendant près de deux heures. De quoi nous faire préférer la montagne au moment de choisir notre prochain lieu de villégiature.

Lire aussi

>> Old de M. Night Shyamalan, avec Gael Garcia Bernal, Vicky Krieps, Rufus Sewell, Thomasin McKenzie, Abbey Lee, Nikki Amuka-Bord, Ken Leung, Eliza Scanlen, Aaron Pierre, Embeth Davidtz et Emun Elliott – en salles le 21 juillet

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